Aliéna regarda Plume écrire sur son ardoise, résistant à l'envie d'aller lire par dessus son épaule. Quand la blondinette tourna l'ardoise vers elle, elle lut enfin.
A la seconde phrase elle laissa échapper un petit cri.
Oh !
Mince, le courrier ! C'est vrai qu'elle l'avait complètement oublié !
Elle termina rapidement la lecture de l'ardoise avant de prendre la parole.
Je suis désolée Plume ! Je l'avais mis de côté car je voulais prendre le temps de te répondre autrement qu'entre deux missives. Je voulais choisir mes mots pour ne pas te froisser involontairement. Puis avec les préparatifs du mariage ça m'est complètement sorti de la tête !
Je vais te répondre maintenant alors:
Il est vrai que quand j'ai vu tableau "Les dons", avec la liste des donateurs, je n'avais pas fait attention que c'était uniquement les dons par l'achat de pain. J'ai donc été surprise de ne pas y voir mon nom. Il est vrai que je t'avais demandé d'être discrète, mais uniquement sur le fait que je donnais moi même une partie de cet argent à Maximien. Je n'avais pas envie d'entendre des rumeurs comme quoi il m'épousait uniquement pour mon argent. Tu sais ça va si vite une rumeur une fois qu'elle est lancée ...
Bref j'ai remarqué ensuite que c'était le tableau des dons par l'achat de pain,et que donc ce don là n'avait pas à y figurer.
Petite pause avant de continuer sur le sujet suivant:
Quand au fait que je n'ai rien proposé à Geoffroy, c'est uniquement parce que je connais bien mon parrain, et que je savais qu'il refuserait. D'autant plus qu'il n'avait pas vraiment besoin de cet argent, alors que son frère si. Ça ne ma donc pas paru utile de lui proposer.
Je me rends compte maintenant avec le recul qu'effectivement, c'était maladroit et que j'aurais quand même du le faire.
Aliéna poussa un petit soupire.
Je suis si maladroite parfois avec les gens ... je les blesse sans même m'en rendre compte.
Je suis désolée Plume, tu aurais du me parler de tout ça avant. Je ne me suis vraiment pas rendue compte que ça te tracassait autant.
Nouveau soupire de la brunette.
Il fallait vraiment qu'elle fasse attention à ce qu'elle disait. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait: Elle disait quelque chose, ne pensant pas à mal, et la personne qui l'écoutait le prenait qu'une toute autre manière.
Elle releva les yeux vers Plume.
Est ce que tu me pardonnes ? Est ce qu'il y a autre chose dont tu voudrais me parler ?